La vulnérabilité à la COVID-19 et les séquelles du confinement seraient plus grandes chez les personnes peu ou pas intégrées à l'univers numérique
L’existence d’un fossé séparant les personnes qui utilisent quotidiennement les technologies numériques et celles qui en font peu ou pas usage était sans grande conséquence lorsqu’il était question de statuts Facebook, de chansons sur Spotify ou de séries sur Netflix. La pandémie a changé la donne. Aujourd’hui, les personnes peu ou pas intégrées à l’univers numérique y jouent leur santé parce qu’elles risquent davantage de s’exposer au coronavirus et de subir les contrecoups économiques et psychosociaux du confinement.
C’est ce qu’avancent la doctorante en santé communautaire, Elisabeth Beaunoyer, la professeure Sophie Dupéré, de la Faculté des sciences infirmières, et le professeur Matthieu Guitton, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche CERVO, dans une analyse publiée par la revue Computers in Human Behavior.
« Les technologies numériques étaient une commodité. Elles sont devenues une nécessité », résume Matthieu Guitton.