Une équipe étudie les répercussions de l’exposition prénatale au cannabis sur la santé et le développement des enfants
Jusqu’à maintenant, les études qui ont examiné les risques d’une exposition prénatale au cannabis sur le développement des enfants ne sont pas arrivées à des conclusions nettes. L’état des connaissances actuelles ne permet donc pas de formuler des recommandations claires reposant sur des données probantes à ce sujet. Les choses pourraient toutefois changer grâce à une équipe de recherche qui amorce un projet de 5 ans sur la question.
Ce projet est dirigé par Gina Muckle, de l’École de psychologie de l’Université Laval, et par Richard E. Bélanger, de la Faculté de médecine de l’Université Laval, tous deux rattachés au Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval. Il met à contribution 12 autres chercheurs, dont 10 de l’Université Laval rattachés à la Faculté de médecine, à la Faculté des sciences sociales et à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Les deux autres membres de l’équipe sont de l’Université de Montréal.
Le volet clinique du projet, supervisé par le professeur Emmanuel Bujold de l’Université Laval, vise le recrutement, pendant le premier trimestre de grossesse, de 4 000 femmes enceintes et leur partenaire. L’exposition au cannabis sera évaluée à l’aide de questionnaires et par analyse d’échantillons de cheveux maternels. Le suivi de la mère et de l’enfant permettra de documenter l’évolution de la grossesse et le développement du fœtus. Après la naissance, la santé et le développement cognitif, langagier et comportemental des enfants seront évalués périodiquement jusqu’à l’âge de 30 mois.