Pour intégrer son génome au nôtre, l'herpèsvirus responsable de la roséole utilise à son profit une protéine humaine chargée de protéger nos chromosomes
Nous avons presque tous eu la roséole lorsque nous étions petits. Nous en avons tous guéri, mais le virus responsable de cette maladie, l’herpèsvirus humain de type 6 (HHV-6), n’a pas disparu pour autant de notre organisme. Son ADN est toujours présent dans nos cellules et, chez certains d’entre nous, il est même intégré à nos chromosomes, ce qui lui permet de passer sous le radar du système immunitaire.
Paradoxalement, pour réaliser cet habile subterfuge, le virus se sert d’une protéine humaine, la TRF2, dont la fonction est justement de protéger l’intégrité de nos chromosomes. C’est ce que démontre l’équipe du professeur titulaire au Département de microbiologie-infectiologie et d'immunologie Louis Flamand, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, et leurs collaborateurs d’Allemagne et des États-Unis dans un article scientifique publié récemment par PLOS Pathogens.