« La communauté de sexologie s’enracine à Québec ! »
Le 28 novembre dernier, la Faculté de médecine a réuni plus de 80 personnes au Pavillon Ferdinand-Vandry pour célébrer un moment historique : le lancement officiel du baccalauréat en sexologie de l’Université Laval. Cet événement, porteur de sens tant pour la communauté universitaire que pour la société, a été souligné par le soutien de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.
Les Facultés de médecine et de sciences sociales ont allié leurs forces et ressources pour offrir depuis septembre ce nouveau programme de premier cycle tant attendu par la communauté étudiante.
« Je suis très heureuse de voir l’Université Laval déployer le deuxième programme de baccalauréat en sexologie au Québec. L’apport des sexologues contribue à un grand changement de culture en matière de violences sexuelles, qui bénéficie tant au réseau de l’enseignement supérieur qu’à la société en général. Je félicite toutes celles et ceux qui ont travaillé de près ou de loin à la mise en place de ce programme », salue Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur.
La collaboration interfacultaire, « une force inestimable »
Fruit d’une collaboration entre la Faculté de médecine et la Faculté des sciences sociales, le programme permet à 60 étudiantes et étudiants par année d’être éligibles pour devenir membre de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec (OPSQ).
« Souligner l’ouverture de ce programme revient à célébrer la collaboration qui unit nos deux facultés », se réjouit la doyenne de la Faculté des sciences sociales, Aurélie Campana, tout en mettant en lumière l’éventail et la richesse des disciplines abordées (économie, socio politique, sociologie, criminologie…).
« Ce programme se distingue grâce à cette approche de collaboration interfacultaire forte et exemplaire », se félicite le doyen de la Faculté de médecine, M. Julien Poitras, qualifiant cette synergie entre les deux Facultés de « force inestimable ». « Cette complicité interdisciplinaire incarne notre conviction que la santé sexuelle ne peut être abordée que dans toute sa complexité en y intégrant les dimensions biomédicales, psychologiques, sociales et culturelles. »
Face aux divers enjeux liés à la sexologie, cette complicité interdisciplinaire est clé :
« Les étudiantes et étudiants pourront notamment apporter de l’éducation à la sexualité à la population, accompagner des personnes en questionnement sur leur identité de genre, aider des personnes qui ont subi ou perpétré des violences intimes et sexuelles, conseiller des adultes en quête d’une sexualité plus épanouie, et collaborer avec les décideuses et décideurs pour établir des politiques publiques favorisant la santé et le bien-être sexuels », indique la vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, Cathia Bergeron.
Un programme de sexologie unique et novateur
Jusqu’ici, seule l’UQAM offrait un baccalauréat en sexologie au Québec. « Il s’agit du deuxième baccalauréat en sexologie au monde », se félicite Geneviève Martin, directrice du programme, au côté de ses deux acolytes et sexologues, Isabelle Proulx et Sara Mathieu-Chartier.
Pour quelles raisons ce programme est-il unique et novateur ? « Il se distingue par son approche axée sur le développement de cinq compétences clés : l’expertise sexologique, le professionnalisme, la collaboration, la promotion et la communication », explique Geneviève Martin, tout en soulignant, notamment, la place des stages pratiques, permettant de concrétiser et compléter l’enseignement fourni dans le programme.
M. Julien Poitras indique également qu’« il s’agit du seul programme de sexologie rattaché principalement à une faculté de médecine au pays. Ce lien confère à ce programme une profondeur scientifique et clinique exceptionnelle, tout en offrant une approche qui place la santé sexuelle au cœur de notre vision de la santé globale ».
La communauté étudiante, au cœur de cette aventure
La relève étudiante est au cœur de cette démarche : « C’est pour vous et grâce à vous que ce programme prendra vie et rayonnera », se réjouit M. Julien Poitras, tout en remerciant « les piliers de cette formation », le corps professoral et enseignant.
Pour la directrice du programme, Geneviève Martin, transmettre cette passion pour la sexologie par son équipe est essentiel :
« Nous souhaitons pouvoir transmettre nos connaissances, notre savoir-faire et notre passion pour la sexologie à la relève et former des sexologues solides, ouverts, curieux, à l’affut de la science et des meilleures pratiques, intègres, qui ont une pensée critique et qui sont empathiques ».
Du rêve à la réalité : un grand merci à nos partenaires !
Du corps professoral aux partenaires municipaux et gouvernementaux, en passant par les organismes communautaires, la Faculté de médecine, conjointement avec la Faculté des sciences sociales, tient à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont transformé ce rêve en réalité.
Grâce à vous, la ville de Québec se dote d’un programme précurseur tourné vers l’avenir, dédié à une éducation éclairée et d’une communauté de sexologie engagée et vibrante. Ce programme ne renforcera pas seulement la profession. Il permettra de tisser des liens solides avec les milieux de pratique, propulsant ainsi la sexologie au cœur de notre société.
Merci à tous nos invités de marque qui ont illuminé ce « moment tant attendu, qui représente la culmination de tous nos efforts », comme le souligne Geneviève Martin :
- Mario Asselin, adjoint parlementaire de madame Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur.
- Joanie Heppell et Isabelle Beaulieu, la présidente et la directrice générale de l’Ordre professionnel des sexologues du Québec