La maladie épidémique de l'Alzheimer et les troubles neurocognitifs atypiques interpellent la population
Le Grand Rendez-vous en santé qui s’est tenu avec Robert Laforce le mercredi 27 janvier a rassemblé une assistance de 1740 personnes dûment connectées sur Facebook. Excellent vulgarisateur, le professeur agrégé au Département de médecine, neurologue, neuropsychologue et chercheur en neurologie comportementale au Centre de recherche du CHU - Université Laval a eu un grand plaisir à participer à cette rencontre. Il a expliqué en premier lieu la variante la plus fréquente de la maladie d’Alzheimer, soit la variante mnésique qui amène des changements dans la mémoire récente, d’où en résultent des impacts fonctionnels, diminuant ainsi les activités quotidiennes des personnes atteintes. Il n’y a malheureusement aucun traitement pour renverser la maladie d’Alzheimer qui atteint majoritairement des personnes de plus de 75 ans. Toutefois, au cours des 15 dernières années, la recherche pour prévenir cette maladie neurodégénérative vise principalement l’élaboration d’un vaccin qui saura attaquer la protéine Tau présente dans le cerveau.
« Mon cheval de bataille vraiment au cours des dernières années a été non seulement de me concentrer sur les troubles cognitifs typiques, mais aussi les troubles neurocognitifs atypiques, qui eux sont un peu moins bien reconnus. »
– Robert Laforce
Les troubles neurocognitifs atypiques touchent davantage la capacité langagière, visuelle ou comportementale. Ils apparaissent habituellement 10 ans avant l’apparition du spectre classique de la maladie d’Alzheimer à variante mnésique, c’est-à-dire vers l’âge de 55 à 65 ans. Il souhaite ainsi outiller davantage les médecins de première ligne pour détecter rapidement les diverses variantes langagières, visuelles ou comportementales. Au-delà de la recherche d’un mot en particulier lors d’une conversation et vidéos à l’appui, le chercheur a expliqué comment ces troubles neurocognitifs atypiques touchent notamment les capacités langagières, par exemple dans la difficulté à répéter une phrase.
Pour prévenir les facteurs de risque, le chercheur Laforce explique trois volets qui peuvent favoriser la maladie d’Alzheimer : les habitudes de vie, l’environnement et les aspects sociaux de même que les problèmes de santé. Diverses équipes ont développé des outils, notamment le Dépistage Cognitif de Québec (DCQ; dcqtest.org) qui est disponible gratuitement pour faciliter le travail des cliniciens et cliniciennes. Aussi, s’apparentant aux courbes de croissance chez l’enfant, il a expliqué un outil d’évaluation (le QuoCo; quoco.org) basé sur les courbes cognitives pour placer et comparer les résultats des tests de statut mental et dépister rapidement, le cas échéant, le déclin cognitif. Il a aussi présenté une plateforme de référence (la Plateforme APP; app-ffl.ulaval.ca) sur les aphasies primaires progressives à l’intention des patients et de leurs proches de même que pour les professionnels et professionnelles de la santé. Il a terminé sa présentation avec les divers projets de recherche pour prévenir la maladie d’Alzheimer et il s’est rendu disponible pour répondre aux nombreuses questions du public.
Voici quelques commentaires de l’assistance :
Merci de rendre accessible et gratuitement toutes ces précieuses informations. Dr Laforce merci pour votre vulgarisation à ce sujet. Grandement apprécié. Merci beaucoup
– Pauline Brosseau
Bravo Gisèle, vraiment excellent. Bravo Dr Laforce pour votre générosité et votre humanisme qui ont transparu dans vos réponses.
– Francine Dumas
Merci d'avoir présenté à un si large public des extraits vidéos d'un patient présentant une APP! On entend habituellement moins parler des formes non-amnésiques de la maladie d'Alzheimer. Mon cœur d'étudiante en orthophonie est charmé.
– Clara Bouchard
Merci de nous informer et de nous vulgariser les symptômes de cette maladie. Intéressant!
– Suzanne Leveillé
Faire un don qui soutient la recherche sur les aphasies primaires progressives.
Pour voir ou revoir la conférence
Merci!
La Faculté tient à remercier chaleureusement Robert Laforce pour sa générosité et le partage de son expérience ainsi que Gisèle Bourdeau, nouvellement retraitée à titre d’adjointe à la direction du programme de physiothérapie au Département de réadaptation pour l’excellente animation.