Les jeunes du secondaire confirment leur intérêt
C’est en ce jour du 8 décembre, jour de grève dans le secteur public et jour férié à l’Université Laval, que s’est tenue la Journée découverte en sciences de la santé TRMC. De la centaine d’élèves des écoles publiques initialement inscrits en octobre, plus de la moitié s’est présentée aux tables d’inscriptions tôt le matin. Des accompagnateurs, dont plusieurs parents, ont assuré le transport de ces jeunes en provenance d’aussi loin que Baie Saint-Paul, Forestville et Sainte-Marie de Beauce.
L’événement a débuté par le mot de bienvenue du doyen manifestement heureux du nombre d’inscriptions d’élèves et de l’engagement remarquable de la cinquantaine de bénévoles et membres du personnel de la Faculté de médecine à organiser cet événement annuel. « Leur dévouement témoigne de leur passion pour leur profession et de leur désir de cultiver votre potentiel en tant que relève prometteuse. Malgré plusieurs changements et annulations de dernière minute, c'est grâce à l’engagement de ces personnes que cette journée peut avoir lieu. Je vous sollicite, dans ce contexte, de faire preuve de compréhension et de tirer le meilleur parti des ateliers auxquels vous participerez aujourd'hui. » a soutenu le doyen Julien Poitras.
L’anesthésiologiste, professeure titulaire et chercheuse au CIRRISS Anne-Marie Pinard a prononcé la conférence d’ouverture. C’est par plusieurs photos qu’elle a retracé son parcours et partagé quelques réflexions. « Il est important de se respecter, d’être soi-même au travail et particulièrement en entrevue […] On est toujours gagnant de s'associer à des gens qui sont différents de nous pour générer des perspectives et des projets différents […] Prendre connaissance que nos intérêts changent au fil du temps et qu’il ne faut pas hésiter à changer de voie ou explorer des aspects différents de notre métier ou profession […] Ne pas hésiter à créer quelque chose qui n'existe pas, à rêver! Le portail www.gerermadouleur.ca en est un exemple, j'ai rêvé avec une équipe variée et passionnée et le résultat est plus grand que tout ce que j'aurais pu imaginer! » a souligné la professeure Anne-Marie Pinard.
« C’était sur la coche! »
Les élèves Marianne Martin du Collège St-Charles-Garnier et Xavier Bédard du Collège de Lévis n’avaient que des éloges pour l’atelier Jeux questionnaire sur la médecine dont l’animation a été assurée par trois représentants du Groupe de perfectionnement des habiletés cliniques. Fort enthousiaste et laissant transparaître une certaine révélation, Xavier affirme avoir eu réponse à toutes ses questions. « C’était sur la coche ! Les animateurs étaient très complémentaires dans leur approche, c’était passionnant de les écouter. À l’une des questions, ils ont répondu ne pas savoir encore ce qu’ils allaient faire plus tard. Être rendus à l’Université et se poser encore des questions m’a surpris, car je m'en pose aussi […] Je regrette de ne pas avoir participé à cette Journée l’an dernier en secondaire IV, cela m’aurait aidé. » a affirmé Xavier Bédard.
« On a fait des points de suture ! »
Trois des six élèves présents de l’École secondaire de Neufchâtel, Robin Vezeau, Gabriel Poulin et Benjamin Bernier, ont grandement apprécié l’atelier animé par trois médecins. Ils misent sur leurs bonnes notes pour poursuivre leur parcours scolaire en vue d’être acceptés en médecine. Leur coup de cœur est sans équivoque d’avoir fait des points de suture lors de la partie pratique de l’atelier.
La Table ronde composée de l’enseignant à la maîtrise en audiologie Samuel Montminy, du doctorant en sciences infirmières Malek Amiri, de la chirurgienne urologue Geneviève Nadeau, de l’orthophoniste Anne-Marie Lanoue et de la psychologue, sexologue Geneviève Martin, a couronné l’événement. Les jeunes ont pu les questionner sur un grand éventail de sujets. Sur la question de concilier la vie personnelle et professionnelle, les réponses ont toutes convergé vers : apprendre à prioriser ce qui est important pour soi, comme la famille et des moments pour faire autre chose, comme pratiquer un sport. La passion de sa profession est le moteur de la journée. Sur la question de l’impact d’un échec dans ses études, Geneviève Martin a répondu : « Ce n’est pas parce qu’on a un échec qu’on n’est pas capable d’y arriver. Il faut aller chercher de l’aide dans ce temps-là et s’accoler à un mentor. »
Qu’est-ce qu’on doit apprendre qu’on n’apprend pas à l’école?
Geneviève Nadeau a répondu sans hésitation : « Le savoir-être, être humble et s’avouer qu’on n’est pas tout à fait sur son X. Faire toujours le petit plus, un jour, ça va payer. Et je n’ai jamais regretté d’en avoir fait plus. » Anne-Marie Lanoue a poursuivi en ces termes : « Ce qui nous rejoint dans la profession en sciences de la santé, c’est le savoir-être, la communication d’être à l’aise avec les gens, s’adapter à eux, d’explorer leurs attentes et d’être centré sur l’autre. Le patient devant nous est un partenaire, on est là pour trouver des solutions avec lui. On doit travailler en collaboration, en partenariat, et cela est au-delà des résultats scolaires ou universitaires. C’est ce qui va faire la différence avec les patients. » Geneviève Martin a ajouté : « c’est important de ne pas arriver devant le patient comme l’expert avec ses grosses bottes, la sympathie est essentielle, on est là pour réfléchir avec l’autre et trouver ensemble des solutions. »
Selon les feuilles d’évaluation rapidement consultées après l’événement, le niveau de satisfaction des jeunes était élevé. Tout porte à croire que l’objectif de leur faire découvrir des professions en sciences de la santé a été atteint.