Détail de la nouvelle

Les Mini-écoles des sciences de la santé en milieux autochtones poursuivent leur tournée

Une première édition hivernale riche en découvertes

La tournée des Mini-écoles se poursuit ! À la fin du mois de mars, la communauté innue d’Ekuanitshit a accueilli la toute première édition hivernale des Mini-écoles des sciences de la santé de l’Université Laval. En mai, la tournée s’arrêtera à Pessamit et visera les mêmes objectifs.

Réalisée en collaboration avec l’Institut Tshakapesh, les équipes de la Faculté ainsi que des partenaires locaux, la tournée a réuni 20 membres de la communauté étudiante provenant de dix programmes en sciences de la santé. Deux participantes étaient issues de la communauté d’Ekuanitshit. Ce fut une immersion unique, empreinte de partage, de découvertes et de réflexions !

S’adapter aux imprévus pour faire rayonner la santé à l’école

En raison des conditions météorologiques, l’école de Teueikan a été fermée une partie de la journée dédiée à la Mini-école. Pour faire vivre l’expérience aux élèves, l’horaire a été revu et le salon des professions a été adapté. De plus, les kiosques sont restés accessibles à la communauté, offrant une occasion de dialogues intergénérationnels autour des carrières en santé. Malgré les imprévus, la journée a été un franc succès !

« Ce fut une expérience très émotive. Je crois aux impacts à long terme puisqu’il y a huit ans, je participais moi aussi à une Mini-école. Cela m’a permis de croire en mon rêve de devenir médecin ! Le décrochage scolaire est un fléau, surtout dans les communautés autochtones isolées comme la mienne. Le potentiel des jeunes autochtones est immense. Il faut faire en sorte qu’ils croient en eux et semer un rêve dans leur cœur. Je peux enfin dire que j’ai bouclé la boucle », témoigne Anaïs Malec, étudiante en médecine et Innue d’Ekuanitshit.

« À chaque fois, les Mini-écoles sont des expériences incroyables et inoubliables. Celle d’Ekuanitshit m’a particulièrement touchée puisqu’elle se déroulait dans ma communauté. Je crois profondément en l’impact et en l’importance du projet. Je suis tellement fière de pouvoir y contribuer ! », raconte Jade Malec, étudiante en sciences du langage et Innue d’Ekuanitshit.

Une visite du Centre de santé Mashtishanitshuap a permis de voir concrètement l’organisation des soins de santé et les défis vécus. Quant à la visite du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord à Havre-Saint-Pierre, elle a été l’occasion de discuter des enjeux régionaux en santé et de participer à une présentation sur la sécurisation culturelle. Cet aspect est fondamental pour offrir aux communautés autochtones des soins adaptés et respectueux. 

Animée par Marie-Paule Malec et Guylaine Michel, et grâce à de nombreuses collaborations, la rencontre culturelle avec la communauté mettait en lumière la richesse des traditions innues. À l’horaire : observation du dépeçage d’un lièvre, participation à la confection de banniques, dégustation d’un repas traditionnel, participation à une prestation de danse traditionnelle Makusham et de robes à franges. 

Cette journée a profondément marqué le groupe, tant par l’accueil chaleureux que par la profondeur des savoirs partagés.

Écouter l’entrevue réalisée par les deux responsables de l’activité