Les personnes anxieuses, dépressives ou enclines à imaginer le pire tirent davantage profit des interventions qui combinent des approches physiques et psychologiques
Croire que bouger empirera notre mal, être convaincu que la lancinante douleur qui nous tenaille persistera et empoisonnera notre existence à jamais, s’inquiéter des répercussions sociales et financières de notre état, envisager l’avenir de façon très sombre, voilà le type de pensées qui occupent l’esprit de bien des gens aux prises avec des maux de dos. Et les spécialistes de la santé seraient mal avisés de ne pas en tenir compte dans leurs interventions, suggère une étude publiée par une équipe de l’Université Laval dans le Journal of Orthopedic & Sports Physical Therapy.
Dans les pays occidentaux, plus de 8 personnes sur 10 souffriront de maux de dos à un moment de leur vie. Des problèmes psychologiques comme l’anxiété et la dépression sont présents chez 30 % des personnes atteintes de lombalgie et ils sont associés à de mauvais pronostics de guérison.
« Lorsque des interventions qui combinent des composantes psychologiques et biomécaniques sont offertes à tous les patients qui souffrent de lombalgie, leur efficacité est modeste et elle diminue avec le temps, ce qui laisse planer des doutes sur leur valeur à long terme. Nous avons voulu savoir ce qui en était lorsque ces interventions ciblaient uniquement les personnes chez qui la dimension psychologique des maux de dos était présente », explique le responsable de l’étude, Hugo Massé-Alarie, professeur à l’École des sciences de la réadaptation et chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale de l’Université Laval.
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