Nos associations étudiantes arrivent avec brio à rassembler leurs membres malgré l’isolement créé par la pandémie
Coup de chapeau et coups de cœur. La COVID-19 ne fait pas que nécessiter la distanciation physique, le coronavirus éloigne, divise et déchire aussi les liens. Les étudiants et étudiantes des régions éloignées du Québec et d’ailleurs sur le globe ont à composer avec cet isolement qui peut peser et devenir insidieux. Nos associations étudiantes ne baissent pas les bras devant l’ampleur des contraintes pour garder un contact soutenu avec leurs membres. Elles ont en effet pris leur rôle à cœur et innové en mettant de l’avant différents projets rassembleurs et festifs au grand bonheur des étudiantes et des étudiants qui en ont profité. Ainsi, pour aider leurs membres à mieux passer cette période de pandémie qui met à rude épreuve la capacité d’adaptation, à petite échelle ou lors de grands rassemblements, ces réalisations méritent nos félicitations et notre reconnaissance pour leur excellent travail. Découvrons ensemble leur créativité!
L’humour pour remonter le moral
Une discussion humoristique personnalisée pour les futures et futurs ergothérapeutes
En ce temps de pandémie quoi de mieux pour se divertir que de miser sur la légèreté. À la portée de tous, abordable et sans danger, le rire n’est pas une simple sensation agréable, mais constitue une option pour calmer des maux. Le Regroupement des étudiants et des étudiantes en ergothérapie de l’Université Laval (RÉEL) qui rassemble 350 membres a fait mouche en organisant une soirée en ligne des plus divertissantes le 27 octobre dernier. Le comédien-humoriste diplômé en ergothérapie Guillaume Pineault en a mis plein les oreilles et déridé les étudiants et les étudiantes par sa façon de cultiver des images mentales. Tout à fait époustouflante, sa prestation personnalisée de A à Z a su intégrer, ici et là, des anecdotes extrêmement cocasses de la profession d’ergothérapeute. Avec son style charismatique et sa capacité à repousser les limites de l’humour, il s’est fait généreux pour interagir fréquemment avec les étudiants et les étudiantes. Les éclats de rire étaient nombreux et l’atmosphère festive et décontractée. Le RÉEL souhaite avoir fait briller une étincelle de bonheur dans le cœur de ses membres de cette « drôle d’année » qu’est celle de 2020.
En physiothérapie, on court pour la cause!
Le défi d’une compétition à la marche, à la course ou en vélo
L’arrêt de la pratique sportive dans les lieux intérieurs imposé par la santé publique en octobre en a déçu plusieurs, mais l’exécutif de l’Association des étudiants et des étudiantes en physiothérapie de l’Université Laval (AEPhUL) y a plutôt vu une occasion de faire bouger les quelque 500 étudiants et étudiantes au baccalauréat et à la maîtrise ainsi que les membres de la direction du programme de physiothérapie. Le choix s’est fixé sur une compétition amicale en 20 jours à la marche, à la course ou en vélo où tous les résultats hebdomadaires sont compilés selon le temps consacré, le nombre d’activités réalisées, la durée de la sortie ou de la course. En plus de favoriser l’activité physique, cette compétition a aussi une visée philanthropique puisque l’AEPhUL a pris l’engagement de donner 750 $ à l’organisme de charité choisi par la cohorte gagnante. La compétition a connu un grand succès en rassemblant près de 200 personnes et l’objectif fixé à 10 000 km en 20 jours a été dépassé par un total de 10 375 km. La cohorte de 3e année a reçu les honneurs par son parcours de 2 976 km et a décidé de remettre le prix de 750 $ à Parasports Québec, organisme visant l’épanouissement des personnes ayant des limitations physiques.
Photo : Quatre étudiantes en physiothérapie profitent du grand air au Mont-Wright pour accumuler des kilomètres de marche lors des premières chutes de neige en octobre.
Kinovember : pas de morosité pour le RÉKINUL
Un mois consacré aux activités physiques extérieures
La période automnale est habituellement celle où le moral touche les talons. La pandémie n’a rien pour améliorer la situation, à moins d’avoir une bonne dose d’adaptation, d’imagination et d’organisation. C’est le cas du Regroupement des étudiants et des étudiantes en kinésiologie de l’Université Laval qui consacrera le mois de novembre à une compétition d’activités sportives extérieures. Comme la majorité des activités sportives sont limitées ou carrément suspendues et que les étudiants et les étudiantes en kinésiologie ont la réputation d’être très actifs, l’initiative du Kinovember tombe à point.
Pour participer à cet événement, dont les règles sanitaires et la distanciation physique sont respectées, les 242 étudiantes et étudiants au programme de kinésiologie sont invités à former des équipes entre eux de 6 à 8 personnes et d’inscrire toutes les activités que les membres de l’équipe accomplissent pendant le mois de novembre. Un système de pointage adapté à tous les types d’activité physique a été élaboré afin d’encourager les équipes à multiplier et à varier leurs activités. En plus d’acquérir ou de maintenir une bonne forme physique chez les équipes, un prix sera offert à celle qui aura accumulé le plus haut pointage et d’autres prix seront également remis, dont un qui sera tiré au sort parmi les équipes participantes.
Entraide et partage d’intérêts
26 comités du RÉMUL ont tenu le fil
Le Regroupement des étudiants et des étudiantes en médecine de l’Université Laval (RÉMUL) met en lumière tout le travail effectué par les membres de ses 26 comités depuis le début de la pandémie. Conformément à cette période exceptionnelle qui nécessite des stratégies d’adaptation personnelle et collective pour faire face aux recommandations de la santé publique, tous les comités ont fait preuve d’imagination pour remplacer les différentes activités qui avaient habituellement lieu au cours de l’année universitaire. Grâce à eux et à leurs projets, l’ensemble des 1 128 étudiants et des étudiantes de la grande famille du RÉMUL ont encore eu la chance de s’impliquer et de participer à des activités qui rejoignent leurs champs d’intérêt. Certains projets ont fait la promotion de la santé, d’autres ont favorisé l’acquisition de connaissances ou l’apprentissage de nouvelles techniques. Il y a aussi eu des conférences et des activités pour améliorer l’entraide sur plusieurs plans. Un des comités a, entre autres, organisé au début de l’année universitaire le jumelage des nouvelles et nouveaux admis à des cohortes de 2e et 3e années. Par des échanges accessibles en tout temps, ce mentorat a permis de rassurer et de faciliter l’entrée des nouveaux étudiants et des nouvelles étudiantes au programme de médecine. Les sujets discutés sont variés, certains sur les cours, d’autres sur le fonctionnement de l’Université ou même sur la Ville de Québec. Un autre comité a organisé des rencontres favorisant le tutorat par les pairs. Autre groupe fort actif, les étudiants et les étudiantes de 2e et 3e année ont organisé des rencontres virtuelles pour aider la cohorte de première année en donnant des séances de révision avant leurs examens. Inutile de préciser que toutes les activités ont respecté les règlements de la santé publique, puisque la majorité d’entre elles ont eu lieu en virtuel. L’engagement, l’implication et le temps investi par ces 26 comités font incontestablement le bonheur des uns et des autres. #FiertéREMUL
Des activités d’intégration réinventées
Le RESBUL fait sa large part pour rassembler ses cohortes
Les activités d’intégration constituent une tradition et un moyen efficace de rassembler les nouvelles et nouveaux admis dans les différents programmes de formation. Le comité organisateur du Regroupement des étudiants et étudiantes en sciences biomédicales de l’Université Laval (RESBUL) a fait preuve de créativité cette année en tenant des activités extérieures dans le respect des mesures sanitaires, telles qu’un pique-nique géant et une visite guidée du campus afin de faire le tour des installations. Le RESBUL a également su faire preuve d’innovation en organisant des activités sociales entièrement virtuelles pour les nouveaux membres. Ces différentes activités ont également permis de tisser des liens d’amitié et de favoriser un climat d’entraide au sein de la nouvelle cohorte.
Malgré la pandémie, le RESBUL a aussi remué vents et marées afin d’organiser différentes activités qui permettent à ses 184 membres de communiquer entre eux, et ce, autant dans un contexte universitaire que social. D’abord, un réseau de tutorat a été instauré afin que les membres puissent communiquer avec d’autres étudiants et étudiantes de leur programme, favorisant grandement l’apprentissage dans un contexte plus décontracté. De plus, l’association a le projet d’organiser une « Soirée carrières » virtuelle. Les membres auront alors la chance d’échanger avec des professionnels et professionnelles de différents domaines et de découvrir des carrières en sciences de la santé. Le RESBUL élabore également la possibilité de tenir une soirée de réseautage virtuelle où les étudiants et les étudiantes pourront discuter avec des chercheurs et chercheuses de plusieurs axes de recherche et ainsi en apprendre davantage sur leur travail. Ces activités démontrent la volonté du RESBUL à offrir à ses membres une confrérie et une meilleure qualité de vie étudiante.
Photo : Les membres de l’exécutif du RESBUL
De bons mots qui réconfortent le cœur
Mieux se connaître pour mieux s’apprécier
L’Association des étudiantes et étudiants à la maîtrise en orthophonie et audiologie (AEMOA) a aussi eu des défis à relever, notamment en accueillant les étudiants et les étudiantes du nouveau programme de formation à la maîtrise en audiologie dès septembre 2020. L’exécutif de l’AEMO s’est donc fait un devoir de faire des suivis réguliers pour s’assurer que leur première session se passait bien. Depuis le début de la pandémie, les initiatives de l’AEMOA, qui regroupe 120 membres, ont surtout pris la forme de plusieurs petites actions pour permettre aux membres de se connaître davantage. Les groupes Facebook sont notamment très actifs pour faire des rappels sur les ressources disponibles qui peuvent aider les étudiants et les étudiantes. Il y a aussi eu des publications qui incitent les membres de l’association à partager un peu leur quotidien ou leurs activités en dehors des cours, car des exemples peuvent donner des idées à d’autres collègues et générer un effet d’entraînement. Il y a aussi eu la publication mensuelle des anniversaires. De plus, comme la consommation de sucreries suscite un état psychologiquement confortable et agréable pour plusieurs personnes, l’association a organisé un Midi-sucré en octobre sur la plateforme Zoom pour réaliser des activités en équipe où les nouveaux membres étaient jumelés aux anciens.
Les membres de première année en orthophonie de La Béquille ont mis en place un projet spécial pour le temps des Fêtes. En effet, comme pour un échange cadeau, les étudiantes et les étudiants sont invités à s’échanger des cartes de souhaits pour exprimer un mot réconfortant et motivant. Chaque personne qui aura rempli le formulaire d’inscription recevra une carte de vœux et c’est le hasard qui les jumellera, La Béquille fera le lien en donnant l’adresse postale de la personne dont le nom aura été pigé. L’AEMOA est confiante que ce simple geste réchauffera le cœur. Le projet coup de cœur se réalisera au début du mois de décembre grâce à l’initiative de deux membres du Comité bien-être. Il y a fort à parier que les membres vivront un moment inoubliable. Mais c’est encore un secret pour l’instant, seuls quelques membres de l’exécutif sont dans le coup. L’association étudiante a déjà d’autres projets en tête pour la prochaine session d’hiver afin d’améliorer le mieux-être de ses membres.
La santé et la sécurité au premier plan
L’AMReQ favorise aussi la relaxation de ses membres
La plupart des 840 membres de l’Association des médecins résidents et résidentes de Québec (AMReQ) poursuivent leur formation dans les milieux cliniques et dans les centres hospitaliers. Inutile de mentionner que la pandémie les touche de plein front et que leur santé et leur sécurité sont une priorité à considérer au cours de leur formation. Sur ce plan, l’AMReQ fait des suivis réguliers auprès de ses membres afin de répondre à leurs besoins et de s’enquérir des problématiques qui peuvent survenir au cours des stages.
En termes d’initiatives novatrices, pour cette année universitaire, les membres de l’exécutif ont misé sur les activités à distance. Le Concours bien-être sur les réseaux sociaux a été populaire. Il visait à faire un peu d’introspection, à partager la bonne humeur et à s’inspirer des idées des collègues par la publication d’activités ou de petites choses qui permettaient aux résidents et aux résidentes de relaxer en cette période tumultueuse et inédite. Toujours pour favoriser la relaxation, plus de 500 $ en prix ont été remis en chèques-cadeaux de commerces locaux, tels que des massages ou de l’entretien ménager d’appartement ou de véhicules automobiles. L’initiative du Bottin bien-être a ensuite été lancée afin de regrouper les ressources qui favorisent le bien-être, comme de l’aide psychologique, services professionnels de dentisterie, garagistes aux horaires atypiques et même des services de promenade d’animaux domestiques! Le bottin s’enrichit continuellement de nouvelles références soumises par les membres. L’AMReQ a bien sûr retenu les références sans publicité ni avantage de la part des entreprises, il n’y a donc aucun conflit d’intérêts à cet égard. Finalement, depuis la mi-novembre et cela pour une période de 4 semaines, l’AMReQ propose des activités fitness gratuites par un entraineur en direct sur Zoom. Cela permet de favoriser l’activité physique et de socialiser un soir par semaine.
Rejoindre et surprendre les membres
L’ACCEM et RÉAGIR font volte-face à la distance et à l’isolement
L’Association des chercheuses et chercheurs étudiant à la Faculté de médecine de l’Université Laval (ACCEM) regroupe plus de 700 membres dispersés dans près d’une dizaine de centres de recherche à travers la ville de Québec. Tout un défi de les rejoindre, d’autant plus que plusieurs de leurs membres ne parlent pas français. Malheureusement, la pandémie a accentué cet effet d’éloignement et d’isolement, il est en effet encore plus difficile d’entrer en contact avec les étudiants et les étudiantes. Comme leur bien-être est important et qu’il y a de grands avantages à se regrouper entre pairs, l’ACCEM a multiplié les correspondances pour s’assurer de leur bien-être et de leur connaissance des ressources mises à leur disposition. À ce sujet, l’ACCEM s’est associée au Réseau d’aide des étudiants gradués inscrits en recherche (RÉAGIR), pour remettre un paquet-cadeau avant la période des Fêtes à tous les étudiants et étudiantes. Une partie du contenu du cadeau concerne des renseignements sur l’ACCEM et RÉAGIR, mais le cadeau vise aussi à donner de la joie en cette période qui risque d’être plus difficile puisque plusieurs étudiants et étudiantes ne pourront visiter leur famille à l’étranger. L’emballage et la distribution des paquets-cadeaux se feront bien sûr dans les règles édictées par la santé publique.
En octobre, le comité exécutif de RÉAGIR, en collaboration avec l’ACCEM, avait prévu une journée sur le bien-être pour ses membres au pavillon Ferdinand-Vandry. Compte tenu des règles de distanciation, l’activité ne pouvait plus se tenir en présentiel. Les conférenciers ont gentiment accepté de donner leurs ateliers à distance et de mettre l’accent sur la santé psychologique en temps de pandémie. Le premier atelier intitulé Un esprit sain dans un corps sain, donné par Adrien Murphy-Després, kinésiologue et étudiant à la maîtrise en kinésiologie, s’est déroulé le 12 novembre dernier avec succès. Le prochain atelier intitulé Composer autrement avec le stress aux cycles supérieurs, sera donné le 26 novembre par Andy Dimitri Veilleux, Ph. D., chargé d’enseignement à la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP). En plus de créer un moment de répit, ces ateliers permettent des discussions avec les conférenciers, ce qui peut s’avérer fort utile.