La protéine p53 empêcherait l’apparition de cellules contenant un nombre anormal de chromosomes, et les cancers qui s’ensuivent
La protéine p53, surnommée la gardienne du génome parce qu’elle assure l’intégrité de l’ADN, aurait une autre corde à son arc. Elle empêcherait la formation de cellules contenant un nombre anormal de chromosomes, et par le fait même les cancers qui en résultent. C’est ce que suggère une étude publiée dans eLife par une équipe de la Faculté de médecine de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval.
On sait que la protéine p53 joue un rôle important dans les cellules exposées à des stress cellulaires tels que des produits toxiques ou des radiations. La protéine est alors exprimée abondamment et elle intervient dans des processus qui conduisent à la réparation de l’ADN ou à la mort par apoptose de la cellule touchée. Ce faisant, elle prévient l’apparition de cancers causés par des lésions dans l’ADN.
En absence de stress cellulaires, la protéine p53 est peu abondante, mais elle est tout de même présente dans la cellule. Quelle est sa fonction en pareille situation? Ann Rancourt, Sachiko Sato et Masahiko Sato ont voulu faire la lumière sur cette question. Pour y arriver, ils ont bloqué l’expression de p53 dans des cultures de cellules épithéliales du poumon et ils ont suivi individuellement ces cellules pour savoir ce qu’elles devenaient.