Détail de la nouvelle

Une cohorte record en médecine de famille

Les facultés de médecine saluent les résultats du jumelage 2025

Les quatre facultés de médecine du Québec (Université Laval, Université McGill, Université de Montréal et Université de Sherbrooke) accueillent avec enthousiasme les résultats du processus d’admission en résidence, à la suite du deuxième tour du jumelage coordonné par le Service canadien de jumelage des résidents (CaRMS). Au total, 923 futurs résidentes et résidents ont été jumelés dans le contingent régulier — les candidates et les candidates ayant fait leur programme de formation en médecine au Canada ainsi que les personnes diplômées hors Canada et États-Unis admissibles ayant leur citoyenneté ou la résidence permanente canadienne — à des programmes de formation à travers la province, dont 480 en médecine de famille.

Il s’agit de la plus importante cohorte de futures et futurs médecins de famille jamais formée au Québec, un jalon significatif pour répondre aux besoins croissants en soins de première ligne, notamment dans les régions en pénurie de services. Cette croissance permet d’accentuer encore davantage notre présence dans tous les milieux régionaux et de renforcer le rôle essentiel de la médecine de famille dans le réseau de la santé. 

En outre, pour la première fois, les facultés offraient par l’entremise de CaRMS des places dans le contingent particulier, entre autres pour des candidates et des candidats ayant fait leur programme de formation en médecine à l’extérieur du Canada ou ayant d’autres particularités professionnelles. Vingt autres futures personnes résidentes seront ainsi admises dans ce contingent, dont quatre en médecine de famille. Elles viendront eux aussi contribuer aux soins à la population du Québec au cours de leur formation, et pourront possiblement opter pour la pratique médicale au Québec à l’issue de leur formation.

Une présence accrue en région

Parmi les 484 futures personnes résidentes en médecine de famille, 154 ont choisi de faire leur résidence à l’extérieur des grands centres urbains, un résultat qui témoigne de l’intérêt croissant des étudiantes et étudiants pour la pratique en région. Ces médecins en formation joueront un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès aux soins pour la population québécoise, en particulier dans les régions qui en ont le plus besoin.

Une mobilisation collective qui porte fruit

Les doyens et doyenne des quatre facultés de médecine soulignent que ce succès est le fruit d’efforts soutenus et concertés pour valoriser la médecine de famille et promouvoir ses multiples facettes auprès des étudiantes et étudiants en médecine. Le groupe souligne toutefois que plusieurs défis demeurent pour assurer la pleine reconnaissance et l’attractivité durable de cette spécialité essentielle. Depuis plusieurs années, les facultés ont mis en place des mesures concrètes pour rehausser l’attractivité de la médecine de famille, en bonifiant l’exposition à cette spécialité durant le parcours universitaire, en multipliant les occasions de mentorat, et en collaborant étroitement avec les milieux cliniques pour offrir des environnements d’apprentissage stimulants, humains et bienveillants. Cette exposition régionale et la progression de l’intérêt étaient entre autres du nombre des objectifs de l’implantation de pavillons d’enseignement de la médecine à Gatineau, Lévis, Rimouski, Saguenay et à Trois-Rivières.

Une collaboration forte avec le gouvernement et les acteurs du milieu

Les quatre facultés de médecine du Québec travaillent en partenariat étroit avec le gouvernement du Québec ainsi que les actrices et acteurs du réseau de la santé pour former des cohortes de médecins compétentes, engagées et bien préparées à répondre aux réalités de la pratique. 

Les résultats du jumelage 2025 sont un signal positif pour le système de santé québécois. La médecine de famille est la porte d’entrée du réseau pour des milliers de patientes et patients. Former un plus grand nombre de médecins dans cette spécialité, et particulièrement en dehors des grands centres, contribue directement à améliorer la qualité, la continuité et la proximité des soins dans l’ensemble du Québec.

Une volonté d’aller encore plus loin

Les facultés de médecine réitèrent leur engagement à poursuivre les efforts pour répondre aux défis de recrutement et de formation en médecine de famille, et à innover dans les approches pédagogiques afin d’assurer que les futures et futurs médecins soient bien outillés pour relever les enjeux complexes de la santé publique, du vieillissement de la population et de l’organisation des soins. Elles auront besoin de l’appui du gouvernement et des acteurs du système de santé afin d’accueillir les cohortes record de personnes résidentes qui sont attendues à compter de 2028, en raison des fortes augmentations d’admissions au premier cycle auxquelles elles ont consenti à partir de la rentrée 2024.

« Ces résultats sont très encourageants. Ils témoignent non seulement de l’intérêt soutenu pour la médecine de famille, mais aussi du succès de nos actions concertées pour faire rayonner cette spécialité essentielle. Nous sommes particulièrement fiers de constater une forte présence en région, un objectif que nous poursuivons avec conviction. »
–  Dominique Dorion, doyen de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, et président de la Conférence des doyens des facultés de médecine des universités du Québec

Nombre de personnes résidentes en médecine de famille par région administrative*

Région administrativeNombre de personnes résidentes
Bas-Saint-Laurent6
Saguenay–Lac-Saint-Jean19
Capitale-Nationale77
Mauricie14
Estrie26
Montréal151
Outaouais15
Abitibi-Témiscamingue8
Côte-Nord4
Nord-du-Québec0
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine8
Chaudière-Appalaches15
Laval20
Lanaudière20
Laurentides20
Montérégie61
Centre-du-Québec7

* Trois personnes sont admises, mais l’attribution de leur GMF-U est à déterminer et 10 personnes sont admises à Moncton.

À propos de la Conférence des doyens des facultés de médecine des universités du Québec (CDFM)

Les quatre universités québécoises dotées d’une faculté de médecine se concertent et élaborent des positions et des projets communs. De concert avec les autres instances des affaires médicales du Bureau de coopération interuniversitaire, la CDFM joue un rôle important en matière de représentation auprès des autorités gouvernementales concernées par la formation médicale et la planification des effectifs médicaux, notamment le ministère de l’Enseignement supérieur (MES) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). La CDFM réunit les doyennes et les doyens des quatre facultés, qui s’y concertent et y élaborent des positions et des projets d’intérêt commun. La présidence de la CDFM est assumée par l’un des décanats et change chaque année. 

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