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Une ergothérapeute au diapason des réalités familiales

Devant l’ampleur déjà colossale des tâches parentales quotidiennes, la professeure Marie Grandisson souhaite s’assurer que les services en ergothérapie offerts aux enfants et à leurs familles ne deviennent pas une surcharge

Boulot, repas, devoirs, ménage, transport… Les journées sont déjà bien remplies pour les parents des enfants qui se développent selon les normes. Alors quand on ajoute les rendez-vous médicaux et les divers suivis en orthophonie, en ergothérapie ou en psychoéducation pour un jeune qui a des besoins particuliers, les parents peuvent facilement se sentir débordés. Marie Grandisson, professeure du programme d'ergothérapie à l'École des sciences de la réadaptation, a mis sur pied le projet Familles outillées grâce au renforcement des capacités par l'ergothérapie sociale – plus communément appelé projet FORCES. Celui-ci visait à développer une offre de services en ergothérapie pour répondre aux besoins des parents sans les surcharger.

« Je suis moi-même mère de trois enfants et je dois constamment jongler avec les impératifs du quotidien pour concilier vie professionnelle, familiale et personnelle. J'ai dû consulter une orthophoniste pour ma fille pendant un court laps de temps, quelques séances à peine. Malgré tout, ça a été un déclic pour moi. J'ai réalisé de manière concrète que l'ergothérapie, comme l'orthophonie, peut avoir des répercussions sur les parents et l'équilibre familial », témoigne Marie Grandisson.

À la genèse du projet se trouve donc un constat : les données scientifiques montrent l'efficacité d'un coaching parental et d'un programme d'exercices à la maison, mais il ne faut pas pour autant supposer qu'une intervention en ergothérapie va uniquement améliorer la qualité de vie d'une famille. Par exemple, un enfant autonome dans l'habillement, qui maîtrise mieux boutons et lacets, allège bien sûr la tâche parentale, mais pour y arriver, il faut parfois que le parent s'absente du travail (avec tous les tracas que ça peut engendrer), qu'il restreigne le temps de loisirs de la famille ou qu'il change la routine des autres enfants.

« Il est donc important de conscientiser les ergothérapeutes à la charge qu'une intervention, même bien intentionnée, peut représenter pour un parent », souligne la professeure Grandisson.

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