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Une méthode plus efficace pour identifier les femmes enceintes à risque de prééclampsie

L'aspirine prévient jusqu'à 90% des cas de prééclampsie qui conduisent à des accouchements avant la 34e semaine de grossesse. En raison des propriétés antiplaquettaires de ce médicament, les médecins ne peuvent le prescrire à toutes les femmes enceintes. Le défi consiste donc à identifier très tôt les femmes enceintes qui doivent prendre de l'aspirine. — GETTY IMAGES/JUPITER IMAGES

Cette nouvelle approche permet de dépister 77 % des cas de prééclampsie sévère et elle réduit de moitié les accouchements avant la 34e semaine de grossesse

On sait que l'aspirine peut prévenir la majorité des cas sévères de prééclampsie, une forme d'hypertension de grossesse qui peut avoir de graves répercussions pour la mère et l'enfant. Toutefois, en raison des propriétés antiplaquettaires de ce médicament, les médecins ne peuvent le prescrire à toutes les femmes enceintes. Une étude publiée dans la revue Hypertension par une équipe internationale dirigée par Emmanuel Bujold de l'Université Laval propose une solution à ce dilemme. En effet, la nouvelle méthode de prédiction du risque de prééclampsie qu'ils ont mise à l'essai permettrait d'identifier tôt pendant la grossesse plus des trois quarts des femmes qui développeront une prééclampsie sévère nécessitant un accouchement avant la 34e semaine de grossesse.

« La prééclampsie est causée par une mauvaise implantation du placenta dans l'utérus, ce qui fait en sorte que le sang se rend moins bien jusqu'au bébé. Pour compenser, la pression artérielle de la mère augmente, ce qui peut se répercuter sur le fonctionnement de ses reins, de son foie et de son cerveau. Le problème est généralement diagnostiqué après la 20e semaine de grossesse. Lorsque la prééclampsie devient sévère, les médecins n'ont d'autre choix que de procéder à l'accouchement, même si le développement du fœtus n'est pas terminé », explique Emmanuel Bujold, professeur à la Faculté de médecine de l'Université Laval, chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval et obstétricien-gynécologue au CHU de Québec.

Il existe heureusement une façon très efficace pour prévenir cette forme d'hypertension. « La prise quotidienne d'aspirine à partir de la 11e ou 12e semaine de grossesse prévient jusqu'à 90 % des cas de prééclampsie qui conduisent à des accouchements avant la 34e semaine de grossesse. Le défi consiste à identifier très tôt les femmes enceintes qui doivent prendre de l'aspirine », souligne le professeur Bujold.

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