10 activités suscitent la création et l’évolution de l’enseignement
Pour illustrer l’importance de l’enseignement et de la pédagogie, la Faculté de médecine consacre depuis 4 ans le mois de mai en Mois de la pédagogie. Offerte pour une première année à toute la communauté facultaire, la programmation des activités qui se sont échelonnées du 3 au 26 mai était encadrée par le centre Pédagogia — Secteur Ressources et services pédagogiques où s’est inscrite cette année la Journée annuelle de l’enseignement. Malgré son annulation en 2020, le Mois de la pédagogie n’a pas perdu son élan ni sa ferveur à faire preuve de créativité dans l’élaboration de méthodes d’enseignement ou dans la valorisation du développement pédagogique de collègues.
Le Mois de la pédagogie a tout d’abord été lancé le 3 mai en présence d’une cinquantaine de participants et participantes. Fier des réalisations en enseignement et en pédagogie à la Faculté de médecine, le doyen Julien Poitras a rappelé que le succès des étudiants et des étudiantes dans les divers programmes de formation en sciences de la santé n’est pas étranger à l’engagement des membres du corps enseignant et à leur capacité d’innover, surtout en cette période de pandémie.
« La mobilisation de notre communauté a mis en lumière notre dynamisme et notre créativité. », a précisé le doyen Julien Poitras.
L’ambassadeur du Mois de la pédagogie et professeur au Département de réadaptation, Pierre Frémont, a présenté une rétrospective des méthodes et des outils qu’il a utilisés au fil des ans dans son rôle d’enseignant. De la conception graphique à l’accès à des recherches, de la conception du matériel pédagogique à l’utilisation de l’ordinateur et aux présentations multimédias, Monsieur Frémont a su démontrer que les outils se sont affinés et que l’adaptation et l’innovation ont jalonné le parcours de tout enseignant.
« Il y a des défis et des opportunités d’innover, car le temps que vous passerez à découvrir de nouveaux outils vous reviendra au centuple. […] On peut faire de petites choses qui deviennent un coffre à outils par la suite, comme présenter des capsules ou raconter une anecdote. »
L’enseignement à distance présente d’autres défis, notamment pour les cours cliniques. Il s’avère en effet plus difficile de présenter des exemples illustrés qui permettent d’ancrer l’information et d’intégrer les concepts. À ce sujet, le professeur évalue des façons de favoriser les échanges en temps réel avec ses étudiants et ses étudiantes. La rencontre s’est terminée par une activité pédagogique participative qui a fait un retour sur les éléments-clés de la présentation du professeur Frémont.
Une brise d’inspiration souffle sur la Journée annuelle de l’enseignement
Les quatre conférences proposées lors de la Journée annuelle de l’enseignement ont su raviver la fibre d’innovation ou de création qui gît en chaque personne. En effet, la centaine de participants et participantes a eu le loisir d’entendre et d’échanger afin de cultiver la clé de la créativité puisqu’elle permet de résoudre des situations parfois complexes. Les conférenciers François Bernard Malo, François Brochu et la conférencière Angela Mastracci ont présenté des stratégies gagnantes en innovation. Le professeur Malo a notamment circonscrit ce qu’est l’innovation ou la créativité indiquant que le produit qui en découle n’existe pas encore, il est à découvrir et à construire. Par des exemples concrets et des vidéos, le professeur François Brochu a, quant à lui, présenté les succès de la classe inversée. La consultante Angela Mastracci a fait une présentation plus théorique de la créativité en précisant les conditions de succès.
La conférence de clôture a été prononcée par Dominique Brown, président de Chocolats Favoris. Reconnu et consulté pour son côté entrepreneurial, il a su brosser un portrait de ce qui a très bien fonctionné en termes d’innovations dans son entreprise, notamment au cours de la dernière année.
« Oui, innover, mais se ramener à pourquoi on est là et qui on est. Nous, on est des chocolatiers et il ne faut pas l’oublier dans chacune de nos décisions. »
Alors que ses compétiteurs affirmaient sans ambages que leurs nouvelles idées, comme la fondue au chocolat en conserve, allaient les mener à l’échec, l’avenir leur a donné tort, car « on les a tous dépassés » affirme avec fierté le président qui avoue aussi avoir acheté l’entreprise sans connaître quoi que ce soit au chocolat. Son bureau n’est pas situé dans un coin de l’immeuble, mais bien au centre de l’action dans un espace de travail sans cloisons. Il peut ainsi échanger en tout temps et réfléchir avec son équipe.
Garder l’esprit ouvert, même si cela semble impensable
À ce sujet, Monsieur Brown a donné cet exemple :
« J’avais déjà dit que jamais on ne livrerait des crèmes glacées chez les clients et bien maintenant cela se fait. On livre la crème glacée dans un cornet, imaginez un cornet, et elle est en très bon état lorsqu’elle arrive chez le client. C’est un succès, tout le monde aime ça! »
Concernant le tumulte de la vie, le conférencier a mentionné qu’il est difficile de créer ou d’innover en travaillant 60 heures par semaine et que meubler tout son temps par la tablette ou un livre ne facilite pas l’émergence d’idées innovantes. Il faut parfois s’ennuyer pour créer. Aîné d’une famille de huit enfants, père de famille de quatre enfants, Dominique Brown nourrit une vision enthousiaste du monde et de ses possibilités. Nul doute que son côté givré sucré le stimule à découvrir ce qui ne l’a pas encore été!
Revoir la programmation du Mois de la pédagogie