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Vers des tissus de remplacement de haute qualité pour les greffes

Tissus de remplacement
Un exemple de tissu de remplacement produit selon la méthode d'auto-assemblage du LOEX: cette peau cultivée in vitro contient un épiderme (en rouge) et un derme (en bleu). Cette peau peut être greffée aux grands brûlés.

Une équipe de recherche obtient 11,7M$ pour adapter les conditions de production de tissus humains aux exigences de Santé Canada

Au cours des trois dernières décennies, les chercheurs du Laboratoire d'organogenèse expérimentale (LOEX) ont perfectionné une méthode de culture des tissus humains qui a fait école. Grâce à cette approche qui mise sur l'auto-assemblage des cellules, ils sont parvenus à produire in vitro, à partir de cellules prélevées sur un patient, des tissus et des organes de remplacement – épiderme, peau, cornée, vessie, vaisseaux sanguins, valves cardiaques, etc. – qui pourraient ensuite lui être greffés. Avant de réaliser des études cliniques avancées permettant d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de ces tissus, il faut toutefois être en mesure de les produire dans le respect des normes imposées par Santé Canada.

C'est le défi qu'entendent relever Lucie Germain et Véronique Moulin, professeures à la Faculté de médecine et chercheuses au LOEX et au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, et leurs collaborateurs grâce à une subvention de 11,7M$ qui vient de leur être accordée. « Cette somme, qui provient de la Fondation canadienne pour l'innovation, du gouvernement du Québec et de partenaires privés, servira à la mise sur pied de la première installation canadienne certifiée, dédiée au génie tissulaire personnalisé, qui sera conforme aux bonnes pratiques de fabrication (cGMP)», souligne Véronique Moulin.

« Les premiers tissus qui seront produits dans ces installations sont la peau pour le traitement des grands brûlés et les cellules épithéliales de cornée destinées aux greffes de cornée. »

— Lucie Germain

La subvention servira à l'achat d'équipement et à l'aménagement de salles qui permettront de produire des tissus de remplacement selon ces normes. L'infrastructure, qui sera installée à l'hôpital de l'Enfant-Jésus du CHU de Québec, comprendra trois salles pour la reconstruction des tissus ainsi que les équipements nécessaires au contrôle de qualité ainsi qu'à l'assurance qualité qui sont exigés dans la production en condition cGMP.

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