Près d’une cinquantaine de bourses du FEMSI sont remises pour la réalisation d’un stage international de 9 semaines en 2024
C’est sous le thème Nouveaux horizons que la soirée de remise des bourses des membres du FEMSI s’est tenue le 12 septembre 2024 au pavillon Ferdinand-Vandry. Près d’une soixantaine de personnes étaient présentes à l’événement, dont les étudiantes et étudiants en médecine, en ergothérapie et en physiothérapie de retour de leur stage de l’été ou en voie de le faire à l’automne dans l’un des 11 pays d’Asie, d’Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Les étudiantes Catherine Côté et Élisabeth Filion ont assuré l’animation de cette soirée qui permet de souligner le succès de la campagne de financement. L’engagement, la collaboration, le dynamisme et la créativité des membres du FEMSI surpassent les attentes d’année en année.
Le succès du FEMSI
Invité à souhaiter la bienvenue, le doyen Julien Poitras a rappelé que la Faculté de médecine double la mise amassée par les membres du FEMSI jusqu’à concurrence de 60 000 $.
« Il faut aussi savoir que les montants des bourses sont distribués équitablement en fonction du coût réel du stage et que tout surplus est mis de côté par le FEMSI. Ces surplus sont accumulés et utilisés pour financer des initiatives de réciprocité en collaboration avec les partenaires étrangers, par exemple des projets terrains dans les communautés, des bourses pour permettre à des étudiantes et étudiants étrangers de venir ici, etc. Entre d’autres mots, le FEMSI a le souci de redonner aux communautés et aux milieux de stages qui les ont accueillis. […] Chers étudiantes et étudiants, vous êtes des modèles de responsabilité sociale dont nous pouvons tous nous inspirer. Votre démarche permet à la Faculté d’accomplir sa mission et de contribuer à la santé durable des personnes et des populations. » a souligné le doyen.
« Mettre de côté nos préjugés »
L’intensiviste et membre de Médecins sans frontières, Abel Vanderschuren a tenu en haleine l’assistance par ses récits de médecine internationale.
« J’ai toujours voulu m’engager en tant que Médecin sans frontières et au cours de ma carrière, j’ai fait une dizaine de missions. » Images de cartes géographiques et de photos de divers campagements ou d’hopitaux, il a décrit son travail lors de la libération de Mossoul, deuxième ville d’importance en Irak.
« On avait tout préparé, on était prêts pour l’arrivée des blessés, mais on ne savait pas quand l’hôpital débuterait ses opérations. On s’en est vite rendu compte lorsqu’une journée on a eu un blessé et que le lendemain on en a eu plus de 200. […] On ne choisit pas nos patients, il faut mettre de côté nos préjugés, on traite tout le monde, on est là pour soulager les souffrances, on refuse la discrimination et le sacrifice des plus vulnérables. […] Il ne faut pas rester silencieux quand on est dans Médecins sans frontières, il ne faut pas confondre ça avec la neutralité. On ignore les choix politiques, mais les patients avec qui on jase nous racontent ce qu’ils vivent. Je me souviens de l’un d’eux, il nous a demandé de répéter, de raconter leurs conditions de vie en temps de guerre, car cela ne se sait pas. Il m’a entre autres dit qu’ils ont tellement faim qu’ils mangent de l’herbe ou du carton. Imaginez ! » raconte le médecin.
Chaque stagiaire a ensuite reçu officiellement sa bourse des mains des membres de la Faculté de médecine et du directeur du Bureau international de l’Université Laval. La soirée s’est clôturée par un cocktail où les convives ont pu échanger sur différents sujets.
Pour consulter l’album photo https://flic.kr/s/aHBqjBJJ94