Foire aux questions
La pédagogie universitaire des sciences de la santé (PUSS) s'est développée comme un domaine d’études particulier au cours des 40 dernières années. Alors que la pédagogie universitaire (ou pédagogie des études supérieures), s’intéresse aux défis communs à toutes les disciplines de l’enseignement supérieur, la PUSS porte spécifiquement sur la pédagogie pour les sciences de la santé, touchant autant la formation initiale des futurs professionnels de la santé que leur développement professionnel continu.
Elle comprend un ensemble de connaissances issues de la recherche fondamentale et appliquée, par exemple, le raisonnement clinique et son apprentissage. Elle comprend aussi des savoirs d’action prenant la forme de documents d’orientation, de modalités d’intervention éducatives et d’outils d’évaluation spécifiques aux sciences de la santé. Les diverses dimensions de l’enseignement et de l’apprentissage y sont analysées en fonction des particularités et du contexte des professions de la santé : développement de programmes par compétences, méthodes pédagogiques, méthodes d’évaluation spécifiques, etc. Des solutions adaptées sont recherchées pour relever les défis pédagogiques et organisationnels liés au domaine de la santé.
Ces programmes visent à développer des bases solides en pédagogie chez les cliniciens-enseignants de toutes les professions en santé qui y participent. Ils vous permettront de mieux contribuer au développement et à la gestion des programmes de formation initiale, continue ou en cours d’emploi liés au domaine, et feront de vous un moteur d’excellence et d’innovations dans le réseau de la santé. Les travaux demandés au fil des cours sont appliqués. Dans la plupart des cas, les étudiants travaillent à partir de problèmes réels vécus dans leur contexte et leurs fonctions d’enseignant. Ainsi, théorie et pratique s’interpellent constamment et les étudiants développent leur capacité d’analyse critique des problèmes vécus sur le terrain.
Plus particulièrement pour chaque majeure du microprogramme :
- La formation en design pédagogique permet d’acquérir et d’appliquer les notions essentielles au design pédagogique d’un programme ou d’une activité pédagogique en sciences de la santé.
- La formation en évaluation permet d’utiliser des repères théoriques et fonctionnels dans une approche cohérente et réfléchie des concepts de pédagogie, de compétences et d'évaluation afin de les appliquer dans sa pratique en sciences de la santé.
- La formation en simulation permet d’acquérir les compétences nécessaires pour assumer une position de leader dans le développement et l’implantation de la simulation en contexte clinique ou académique.
- La formation en supervision et communication permet à l’étudiant de développer la capacité de moduler la relation pédagogique pour optimiser l'apprentissage dans divers contextes d'enseignement‐apprentissage en sciences de la santé.
Quant à lui, le D.E.S.S. est un programme qui vise la formation de cliniciens-éducateurs en sciences de la santé aptes à agir comme personnes-ressources sur le plan pédagogique dans leur contexte de travail. Après avoir complété le programme, le clinicien-éducateur diplômé, de retour dans son milieu, sera en mesure d’exercer des fonctions d’animation, d’assistance, de consultation, d’enseignement et de développement dans le domaine de la pédagogie des sciences de la santé.
Selon les professions et les contextes d’emploi, les programmes PUSS donnent un atout supplémentaire pour postuler à différentes positions affichées par les universités ou les établissements de santé, en particulier, les postes où l’on demande d’assumer des responsabilités dans la gestion et le développement d'activités ou de programmes de formation.
Ces formations sont complémentaires. Habituellement, les activités de perfectionnement pédagogique auxquelles participent les cliniciens enseignants dans divers contextes visent quelques objectifs très ciblés et les outillent pour des actions directes et concrètes auprès des étudiants (supervision, gestion de classe, etc.). Elles sont généralement courtes (quelques heures) et donnent droit à des crédits ou unités de formation continue. Par contraste, les programmes PUSS proposent un ensemble organisé de cours universitaires. On y développe plusieurs éléments de compétences en pédagogie, par l’approfondissement des connaissances dans le domaine, des travaux appliqués, la réflexion critique, etc. Les acquis de chaque étudiant sont évalués. Les cours complétés pourront éventuellement être reconnus si l’étudiant poursuit vers une maîtrise en PUSS.
Les 3 types de programme sont du niveau de 2e cycle universitaire. Le microprogramme est plus court. Il exige de suivre 9 crédits de cours. Il donne des bases en PUSS, et permet de s'initier aux éléments de compétences. Le D.E.S.S. représente 30 crédits et permet l'intégration de plusieurs compétences. Une maîtrise demande un investissement sur une plus longue durée (45 crédits) et la production d’un travail long, de type différent selon qu’il s’agisse d’une maîtrise avec ou sans mémoire (type « recherche » ou type « professionnel »). La formation est gigogne; donc, si vous débutez par le microprogramme, vos cours seront crédités pour le D.E.S.S. et/ou la maîtrise.
Pour l’étudiant qui a complété toutes les exigences du microprogramme, l’Université Laval remet une attestation d’études universitaires de 2e cycle.
Pour l’étudiant qui a complété toutes les exigences du D.E.S.S., l’Université Laval remet un diplôme d’études universitaires de 2e cycle.
Tous les responsables de cours ont une bonne expérience du contexte de la formation universitaire en sciences de la santé. Ils proviennent de plusieurs professions en sciences de la santé ou en éducation et sont rattachés aux facultés de Médecine, de Sciences infirmières ou de Pharmacie de l’Université Laval. Chaque cours est placé sous la responsabilité d’un duo ou d'un trio de personnes possédant des expertises et des expériences complémentaires.
Effectivement, les programmes PUSS se réalisent entièrement à distance, par le biais d’un portail de cours à partir duquel différentes activités d’apprentissage sont proposées (forum de discussion et travaux en ligne). La majeure en simulation exige cependant une semaine de formation en présentiel pour une partie pratique.
Chaque cours s’étale sur les 15 semaines du semestre universitaire usuel au Québec, avec des échéances réparties au fil de la session. La majorité des apprentissages et des interventions se font en mode « asynchrone », au moment dans la semaine qui convient à l’étudiant. S’il y en a, les rares activités synchrones (à date et heure fixe) sont annoncées lors de la mise à l’horaire du cours et détaillés dans le plan de cours présenté en début de session. Le matériel requis au plan technique est précisé à la suite de l’admission. Il vous faut un ordinateur relativement récent et l’accès Internet avec une bonne bande passante, de même qu’une certaine aisance avec les logiciels de base en bureautique (Word, courriels, etc.). Vous serez introduit, au fil des cours, à une variété de modalités pédagogiques et d’outils technologiques utiles à l’enseignement et à l’apprentissage à distance.
Vous êtes admis? Pour vous préparer à suivre un programme à distance, consultez la rubrique « Avant de commencer votre session » de la page Étudiants actuels du site Web de la Formation à distance de l'Université Laval.
Le programme est pensé pour favoriser l’apprentissage collaboratif et les échanges entre les étudiants provenant de différentes professions. Des interactions répétées et structurées entre les étudiants sont prévues au fil des cours, selon des modalités qui varient d’un cours à l’autre : forum de discussion, blogue, travail d’équipe, exposé oral, etc. Ces interactions permettent aux différents étudiants d’apprendre à se connaître. Il se crée également des liens informels entre les étudiants, qui continuent à correspondre et à collaborer en dehors des cours.
Les responsables de cours utilisent également toutes ces modalités pour interagir et intervenir régulièrement. Ils répondent aux différentes questions des apprenants dans de courts délais et fournissent de la rétroaction constructive à la suite du dépôt des travaux.
Ces programmes PUSS ont été pensés en tenant compte du contexte de travail des professionnels en sciences de la santé. Le mode asynchrone et le calendrier des travaux (annoncé au plan de cours) permettent à chacun d’organiser son horaire de travail. Des contributions peuvent être attendues à chaque semaine et plusieurs étudiants décident d’interagir à différents moments de la semaine. Des visites régulières sur le site sont donc nécessaires et il peut être difficile de concentrer ses contributions sur une seule journée par semaine.
Ces programmes sont conformes aux exigences du 2e cycle et demande bel et bien 9 heures de travail par semaine (ou plus…) par cours de 3 crédits. Cela correspond à l’expérience des étudiants des deux premières cohortes. Il importe donc à chacun de revoir ses autres activités et de se réserver du temps de travail de façon continue sur toute la session, jusqu’à la fin du microprogramme.
Ces programmes sont pensés pour des professionnels de la santé en exercice, dans un cheminement à temps partiel. Il est possible de faire ces formations à temps plein. Ceci dit, la majorité des étudiants s’inscrivent à 3 crédits par session. Les règles du programme exigent une inscription à un cours au minimum à chaque session d’automne et d’hiver.
Les cours comportent une grande variété d’activités d’enseignement et d’apprentissage, en plus des lectures ou de l’écoute de capsules narrées. Ces activités prennent la forme de : travaux d’équipe, groupes de discussion, études de cas, approche par projets, démonstrations, entrevues, apprentissage par problèmes, participation à des blogues. L’évaluation des apprentissages se fait par divers moyens, qui varient en fonction des cibles d’apprentissages de chacun des cours.
Voici un aperçu des activités qui permettent l’évaluation des apprentissages au microprogramme : travaux courts, travaux longs variés, exposés oraux (à distance - besoin de webcam et micro), examen « classique » (par ordinateur ou sur papier), carte conceptuelle, quizz en ligne, etc.
Ces programmes sont ouverts à tout professionnel des sciences de la santé ayant un baccalauréat (diplôme de 1er cycle universitaire) ou l’équivalent et qui « enseigne » sous une forme ou sous une autre à d’autres professionnels de la santé en formation ou en exercice professionnel. Sont inclus les superviseurs de stage et les responsables de travaux pratiques, les cadres en établissement chargés de la formation en cours d’emploi ou les professeurs de carrière.
Les demandes d’admission provenant de résidents (incluant les fellows) ou d’étudiants seront évaluées en se basant sur les mêmes critères que pour tous les dossiers et devraient donc démontrer une expérience d’enseignement significative pour un étudiant. Sinon, il pourrait être opportun de s’impliquer activement en pédagogie (tutorat, comité, projet de recherche, etc.) avant de déposer son dossier de candidature. Si jamais la candidature était retenue, la direction du programme exigera lors de l’offre d’admission une approbation du directeur de la résidence. Ceci, pour s’assurer que du temps sera dégagé dans le parcours de formation pour poursuivre simultanément le microprogramme. Il est donc fortement recommandé de discuter de ce projet avec son directeur actuel de programme avant de présenter sa candidature.
Ces programmes sont effectivement accessibles aux personnes provenant de l’extérieur du Québec ou du Canada. Elles devront démontrer une bonne maîtrise du français à l’oral et à l’écrit et comprendre l’anglais écrit. Tout le programme peut être complété à distance, incluant les évaluations, moyennant le respect des règles du Bureau de soutien à l'enseignement de l’Université Laval. Les professionnels de la santé francophones hors Québec sont particulièrement ciblés.
Pour en savoir davantage sur la formation à distance à l’Université Laval, consultez la Politique de la formation à distance(PDF, 111 Ko) :
Si vous êtes de l'international, vous n’aurez pas à faire la demande pour obtenir des papiers légaux, puisque vous n’aurez pas à vous déplacer au Canada. Il vous faudra cependant composer avec le calendrier universitaire local (session d’automne : début septembre à la mi-décembre; session d’hiver : début janvier à la fin avril) et la culture d’éducation nord-américaine francophone. Les frais de scolarité diffèrent cependant pour tous ceux qui proviennent de l’extérieur du Québec (voir plus loin) et il appartient à chaque étudiant de trouver comment financer son projet d’études.
Les dossiers des candidats sont jugés sur 5 critères, selon une pondération entérinée par le comité de programme :
- expérience d’enseignement (quantité, qualité, variété; contexte(s) de sciences de la santé)
- impact actuel du candidat sur son milieu
- retombées escomptées du microprogramme pour le candidat et son milieu
- motivation
- dossier universitaire
Il appartient à chaque candidat de bien mettre en valeur ces éléments au travers des documents exigés lors de la demande d’admission (voir la section sur l’admission).
Il est judicieux de demander une lettre d’appui à un supérieur qui puisse souligner les qualités et les contributions actuelles du candidat au regard de l’enseignement, et/ou des contributions attendues dans son milieu suite à la complétion du microprogramme. Le type de supérieur pertinent variera donc selon le contexte de travail de chaque candidat.
La direction accepte des candidatures pour la session d'automne et la session d’hiver, le contingentement d’admission est de 30 candidats par session.
La date à respecter pour le dépôt d'une demande d'admission est le 15 août pour la session d'automne et le 1er décembre pour la session d'hiver.
Les frais de scolarité sont calculés et payables par session, en fonction du nombre de crédits. Ils diffèrent selon le nombre de sessions sur lesquels sera complété le programme et selon le statut des étudiants. À titre d’exemple, voici les frais approximatifs par session pour 3 crédits, à l’hiver 2018 :
- étudiant habitant au Québec (avec statut de résident permanent) : environ 300 $
- étudiant canadien (avec statut de résident permanent) : environ 800 $
- étudiant à distance résidant à l'extérieur du Québec : environ 800 $
Consulter le site Web du calcul des droits et des frais de scolarité pour en savoir davantage.
Dans le système universitaire au Québec, le crédit est une unité qui permet d’attribuer une valeur numérique à la charge de travail requise d’un étudiant pour atteindre les objectifs particuliers d’un cours. Un crédit représente 45 heures de travail, sous forme d'étude individuelle, de présence dans une salle de cours, dans un laboratoire, dans un atelier ou dans un stage. Un cours dans le système universitaire québécois correspond le plus souvent à trois crédits.